Etape 5/11 - Zone critique : Kamyiama 

Type de document
journal de bord
Lieu·x
Japon
Thématique·s
JUSTICE CLIMATIQUE
Date
février 2020
Auteur
Vincent Collet

Je voulais me rendre sur l’île de Shikoku et percevoir ce qu’il ressort de cette quête de sens et d’efficience, décidée par la commune rurale de Kamyiama il y a plusieurs années. L’originalité de ce projet est d’avoir favoriser la renaissance d’une agriculture qui organise sur place ses propres débouchés : depuis 2016 le « Food hub project » affecte des terres à l’agriculture biologique et a créé les débouchés par la construction d’un restaurant et d’une épicerie sur place qui permettent d’utiliser directement 70% les ressources de ses champs. En misant également sur de profonds changements le temps d’une génération, le village de Kamyiama a tenté de retisser un lien entre la coutume, ici synonyme d’interconnaissance et de réseaux d’entraide, nécessité écologique et attractivité, en plein milieu des montagnes. 

Plan public de la ville de Kamyiama

Face à un exode rural massif qui a vu diviser sa population par quatre depuis 50 ans, et un pronostic de départ de 50% de la jeunesse d’ici vingt ans, le village de Kamyiama expérimente de nouvelles solutions depuis trente ans. Tout a commencé en 1992 par la création d’un programme d’accueil d’artistes puis en 1997 d’un centre culturel international avec 2 axes majeurs : l'environnement avec le programme Adopter, inspiré des projets d’empowerment aux États-Unis ; l'art, à travers la plateforme KIEA (Kamiyama Artists in Residence), qui convie des artistes à y résider plusieurs mois. Le projet a dans son ADN la volonté d'impliquer des habitants, d’accepter les départs inévitables et favoriser l’accueil de nouveaux habitants en créant de nouvelles activités dans un écosystème repensé.